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francis.remark
03 févr. 2021
In Textes, publications...
Cette demande faite par FS à Antigone 24 nécessite que l’on décide quelque chose, et pour cela que l’on en discute et en débatte. Comme nos temps de débats et de réunions sont limités, surtout en ce moment, je propose que l’on en débatte par ce forum, et je propose mon avis, pour qu’une décision soit prise ensuite. Donc, à mon avis, la légitimité de la demande d’adopter l’écriture inclusive provient de la nécessité de sortir d’une écriture formée et développée par la conception de l’inégalité et de la différenciation sexuelle par opposition, conception qui marque ainsi que le sexe masculin doit être le plus visible, voire le seul visible socialement, ou bien qui prouve la supériorité masculine. L’écriture inclusive, c’est « l’ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes. » Pour cela, l’écriture inclusive décide une autre forme d’écriture, par le point milieu (par exemple : les militant·e·s), c’est-à-dire une forme graphique inventée pour rendre compte d’une écriture rendue identique de genre. Pour moi, on a là une écriture d’abord impossible à traduire à l’oral dans sa particularité, et cette particularité n’est pas une trouvaille de l’écriture, mais est une règlementation de l’invention d’une écriture, ce qui rompt avec ce qu’est l’histoire de l’écriture, histoire qui est structurellement contenue dans l’écriture pour en entretenir le sens. C’est pourquoi je préfère, afin de corriger la conception de l’inégalité hiérarchique entre les sexes, et la conception de la visibilité supérieure ou exclusive du genre masculin qui résulte actuellement de l’histoire et de ses aléas, d’utiliser la double flexion (par exemples, les militantes et les militants). Ceci dit, je propose pour Antigone 24, d’abord qu’il n’y ait aucune écriture imposée, ni privilégiée, mais qu’il soit décidé comme souhaitable de participer à l’évolution de l’écriture pour écarter les effets dans le langage écrit des conceptions sexistes ou machistes, ceci en choisissant d’attendre que l’histoire fasse son œuvre. De là, chacune et chacun décide, seule ou seul, ou avec d’autres, la forme d’écriture qui lui parait la plus adaptée, et chacune et chacun fait avec ces différentes options. Francis Remark, le 03 02 2021
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